
Cyclescore : un nouvel affichage environnemental et sociétal pour guider les cyclistes vers un achat responsable.
Dans un monde où l’éco-responsabilité prend une place centrale dans nos décisions d’achat, le vélo est devenu un symbole de mobilité durable. Pourtant, tous les vélos ne se valent pas en matière d’impact environnemental et social. C’est dans ce contexte que le Cyclescore fait son apparition, un affichage conçu pour apporter plus de transparence aux consommateurs et encourager une production plus vertueuse.
Qu’est-ce que le Cyclescore ? Un indicateur clé pour un vélo durable.
Inspiré des labels environnementaux déjà bien implantés dans d’autres secteurs (Nutriscore pour l’alimentation, étiquetage énergie pour l’électroménager), le Cyclescore évalue l’impact environnemental et sociétal des vélos neufs. Lancé en 2024 avec le soutien de l’ADEME et de l’AFNOR, ce nouvel indicateur attribue une note allant de A (exemplaire) à E (fort impact), facilitant ainsi le choix des consommateurs soucieux de l’origine et des conditions de fabrication de leur vélo.
Un affichage clair et compréhensible par tous, qui permet de mettre en avant les efforts des fabricants engagés dans une production plus responsable.

Crédit Photo – Quentin Chaumy
Dans quelle mesure le Cyclescore permet-il aux cyclistes et aux professionnels de mieux comprendre l’impact des vélos ?
Chaque vélo se voit attribuer une note globale, basée sur deux grands piliers : l’empreinte écologique et les engagements sociétaux du fabricant. Ces critères permettent de comparer les modèles entre eux et d’encourager les bonnes pratiques dans l’industrie.
1. L’impact environnemental (50% de la note)
L’objectif est d’évaluer l’empreinte écologique du vélo tout au long de son cycle de vie, en mettant l’accent sur la fabrication, le transport et la durabilité du produit.
- Type de matériaux utilisés (aluminium, acier, carbone…) : L’acier et l’aluminium, plus facilement recyclables et souvent issus de filières locales, sont favorisés par rapport au carbone, dont la production est plus polluante et la recyclabilité plus complexe.
- Origine du cadre et des composants : Un vélo conçu avec un cadre et des composants fabriqués en Europe ou en France émettra moins de CO₂ qu’un vélo dont les éléments sont importés depuis l’Asie, notamment en raison du transport longue distance.
- Énergie utilisée lors de la fabrication : La production industrielle nécessite de l’énergie, dont la source peut varier : la fabrication d’un cadre a un impact moindre si l’usine fonctionne avec des énergies renouvelables plutôt qu’avec des énergies fossiles.
- Distance parcourue par les composants avant assemblage : Plus les composants sont fabriqués loin du site d’assemblage, plus leur transport génère d’émissions de gaz à effet de serre. Le Cyclescore valorise les vélos dont les pièces sont produites et assemblées localement.
- Durabilité et réparabilité du vélo : Le Cyclescore prend en compte la garantie offerte par le fabricant, la disponibilité des pièces détachées et la facilité d’entretien ou de réparation du vélo. Un modèle réparable réduit son impact en limitant le besoin de remplacement.
- Attention particulière aux batteries des VAE : Les vélos à assistance électrique (VAE) sont évalués sur la nature de leur batterie, un élément crucial en matière d’impact écologique. Les batteries au lithium sont privilégiées si elles sont issues d’une filière responsable et recyclables en fin de vie.
2. L’impact sociétal (50% de la note)
Un vélo durable ne se définit pas seulement par son impact environnemental, mais aussi par les conditions dans lesquelles il est produit. Le Cyclescore intègre donc des critères liés au respect des travailleurs et aux engagements sociétaux des entreprises du secteur.
- Respect des normes sociales (conventions de l’OIT) : Le label valorise les fabricants qui respectent les conventions de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), garantissant des conditions de travail dignes, l’interdiction du travail forcé et des protections pour les employés.
- Conditions de travail dans les usines : Les marques qui s’approvisionnent auprès d’usines garantissant un environnement de travail sûr et équitable obtiennent une meilleure note (rémunération, horaires de travail et protection sociale).
- Politiques d’inclusion et de diversité au sein des entreprises : Le Cyclescore favorise les entreprises qui mettent en place des actions concrètes pour promouvoir la diversité, l’égalité femmes-hommes et l’insertion des travailleurs en situation de handicap.
- Initiatives en faveur de la mobilité durable pour les employés : Une entreprise qui encourage ses salariés à adopter des solutions de transport plus écologiques (vélos d’entreprise, primes à la mobilité douce, télétravail) bénéficie d’un meilleur score.
Grâce à cette double évaluation, le Cyclescore permet aux consommateurs de mieux comprendre l’empreinte globale des vélos qu’ils achètent. Ce système vise à encourager l’ensemble de l’industrie à adopter des pratiques plus responsables, tant sur le plan écologique que social.
Un label au service d’un choix éclairé et d’une industrie plus durable.
Grâce à cet affichage, les consommateurs peuvent comparer facilement les vélos sur des critères environnementaux et sociaux, et non plus seulement sur leur prix ou leurs performances techniques. Cela favorise l’essor d’une consommation plus éclairée et responsable.
Le Cyclescore repose sur une démarche volontaire, accessible à tous les fabricants qui souhaitent évaluer et valoriser leurs pratiques. Pour eux, c’est un levier de différenciation majeur : un bon score met en avant leurs engagements en matière de développement durable et renforce leur position dans la transition écologique. De plus, certaines voix s’élèvent déjà pour que les aides publiques à l’achat de vélos soient conditionnées à un bon Cyclescore, afin d’encourager une production plus responsable.
Vers un standard incontournable pour le vélo durable ?
Le Cyclescore marque une étape importante dans la structuration d’une industrie du vélo plus vertueuse. En rendant visibles les efforts de production responsable, il pousse l’ensemble de la filière à réduire son empreinte carbone et à améliorer ses pratiques sociales.
Avec l’adoption progressive par les acteurs majeurs du marché, le Cyclescore pourrait bien devenir un standard incontournable, à l’image des labels écologiques dans d’autres secteurs. Pour les consommateurs, c’est une opportunité de contribuer à un avenir plus durable.
En savoir plus sur le site de l’ADEME
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