Vélo et marche : des solutions pour le pouvoir d’achat, la santé et l’environnement selon l’UFC-Que Choisir.
Les déplacements actifs, tels que la marche et le vélo, s’imposent désormais comme des réponses clés aux défis économiques, environnementaux et sanitaires actuels. Ils permettent de réduire la dépendance à l’automobile, une source majeure de charges financières pour les foyers et de problèmes environnementaux tels que les gaz à effet de serre, la pollution atmosphérique et les nuisances sonores.
La voiture, la solution de mobilité ultradominante
La voiture est un équipement très répandu en France. D’après l’étude menée par l’UFC-Que Choisir, “Au 1er janvier 2023, 38,9 millions de voitures sont en circulation en France, dont environ 36 millions sont détenues par des particuliers, en hausse de 4,5 % par rapport à 2016.”. Pourtant, l’usage de la voiture reste majoritairement individuel, avec une grande part des trajets effectués par une seule personne, accentuant ainsi son impact écologique et les enjeux liés à la gestion de l’espace urbain.
Ce modèle de mobilité centré sur la voiture engendre des coûts élevés pour les consommateurs. En 2022, les ménages consacraient en moyenne 14,5 % de leurs dépenses totales aux transports, une proportion stable depuis environ dix ans. D’après l’enquête Budget des familles de l’INSEE (2017), les transports figurent parmi les trois principaux postes de dépenses des ménages français.
Adopter le vélo, c’est booster son pouvoir d’achat
Le vélo, une alternative pour les déplacements quotidiens, est un mode de transport actif encore peu exploité, mais qui présente d’importants avantages économiques tout en contribuant à une meilleure qualité de vie. En effet, le vélo se distingue par ses coûts d’achat, d’entretien et d’utilisation bien inférieurs à ceux de la voiture. Cependant, le développement de ces modes de transport est freiné par des infrastructures souvent inadaptées ou insuffisantes.
- Ambiance urbaine générant un sentiment d’insécurité : manque d’éclairage, pas d’entretien des cheminements piétons, etc.
- Manque de continuité des cheminements possibles : les coupures et points noirs (carrefours difficiles à traverser), la saturation de l’espace public par les véhicules motorisés, le stationnement gênant, l’empiètement sur les espaces des commerces et du mobilier urbain (terrasses, poubelles, arrêts de bus), entravent la fluidité et l’accessibilité des déplacements urbains.
- Pollution, bruit et violence routière : circulation importante et à grande vitesse.
L’UFC Que Choisir et la FUB lancent un appel en faveur d’alternatives sécurisées et accessibles à tous.
Conscientes de ces constats, plusieurs associations s’allient pour demander aux pouvoirs publics de permettre aux consommateurs de disposer d’alternatives de transport adaptées.
- Encourager la recherche scientifique sur les impacts positifs de la marche et du vélo.
- Créer et améliorer des infrastructures sécurisées pour les piétons et les cyclistes.
- Déployer le plan national vélo et marche 2023-2027 tout en renforçant les actions spécifiques à la marche.
- Sensibiliser aux avantages de la marche et du vélo pour la santé, l’environnement et la qualité de vie.
- Adopter une approche « Vision zéro » visant à éliminer les décès et blessures graves sur les routes, pour une sécurité routière renforcée.
- Instaurer des limitations de vitesse adaptées à la protection des piétons et des cyclistes dans les zones urbaines.
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Ils ont relevé le défi : avis et retours d’utilisateurs ayant réduit leur recours à la voiture.
“Il y a deux ans et demi, j’ai changé d’emploi et peut maintenant faire du télétravail et me rendre au travail en train, depuis une gare située à 20 minutes à pied de mon domicile. Face à la nécessité d’une énième réparation d’une de nos deux voitures, chose qui se produisait à chaque contrôle technique, tous les deux ans, j’ai décidé de la vendre […] Cela nous a permis de réduire notre budget de transport, considérant l’assurance, le carburant et les réparations d’environ 1000 à 1500 € par an.” Léa, 33 ans, Sarrebourg
“Lorsque nos enfants étaient plus jeunes, cela aurait signifié effectuer sans cesse des allers-et-retours en voiture alors que nous avons pu les accompagner à pied ou à trottinette […] J’aime beaucoup le vélo car cela permet d’être ponctuel, de maîtriser son temps de transport et de se garer à proximité du lieu où l’on se rend. En plus, à Lyon, la situation s’est largement améliorée ces dernières années, il y a de plus en plus de pistes cyclables.” Guillaume, 55 ans, Lyon
Étude réalisée par l’UFC-Que Choisir en collaboration avec :
Rue de l’Avenir
Fondée en 1988, vise à rendre la ville plus conviviale, sécurisée et solidaire. Cette association nationale regroupe des particuliers, des associations locales aux missions similaires et des collectivités territoriales. En savoir plus.
Club des villes et territoires cyclables et marchables
Depuis 35 ans, en porte-parole de plus de 220 collectivités adhérentes, le Club est associé aux grands programmes nationaux concernant le vélo (Plan national pour le vélo, soutien des mobilités actives dans le cadre du Plan de relance, suivi des aménagements cyclables de transition…) afin de relayer en continu les besoins et demandes des membres du réseau. En savoir plus.
Fédération des Usagères et Usagers de la Bicyclette (FUB)
Avec plus de 550 associations locales et 8 collectifs régionaux, la FUB travaille à promouvoir l’usage du vélo en France. Son objectif est de faire du vélo une option accessible, sécurisée et séduisante pour toutes et tous. En savoir plus.